Monet vs Gérôme

Publié le par lajungleparisienne.over-blog.com

pollice_verso_byJean_Leon_Gerome.jpg pie L'année 2010 nous a offert deux rétrospectives exceptionnelles : Monet aux galeries nationales du Grand Palais et Jean-Léon Gérome au musée d'Orsay. Deux artistes de la même époque, représentant pourtant deux genres totalement opposés : l'impressionnisme et l'académisme. 

 

Pour mes cours, j'ai du visiter ces deux expositions. 

D'abord, un matin de décembre, j'ai du faire la queue pendant trois heures dans le froid et la neige. Impossible de prendre des réservations, complet. Les réservations passent devant, les prioritaires passent devant, et dans la file d'attente, les gens s'impatientent, des cris retentissent à chaque fois que ça avance un peu, un vrai stade de foot. 

Finalement, je me retrouve dans la première salle de l'exposition, noire de monde, il faut pousser les gens pour voir une toile et on a le droit à 30 secondes avant de se faire pousser à son tour. Les explications écrites sont limitées, n'apportent pas grand chose, et l'organisation des salles n'a rien de bien novateur. Certes, la profusion d'oeuvre est impressionnante, mais Impression, Soleil levant, son tableau majeur n'est même pas présent, en raison d'un différent avec son détenteur, le musée Marmottan. Difficile alors de comprendre l'oeuvre de Monet dans ces conditions. 

Une semaine, jour pour jour, me voilà au Musée d'Orsay, pas une minute d'attente pour prendre mon billet, gratuit en plus pour les moins de 25. Un peintre pompier ? quelle horreur me dirait vous, et pourtant le musée offre une exposition ludique et passionnante sur un artiste méconnu. 

Dès la première salle, une grande chronologie nous permet de faire connaissance avec l'artiste. Puis au fil des oeuvres, on découvre un artiste moderne sous son académisme apparent. Il a su intégrer les apports de la photographie naissante dans ses toiles : jeux de lumière, cadrages novateurs, dessin d'après photographies. De plus, il sait réaliser des oeuvres pleines d'humour, telle que L'Eminence grise, qui s'amuse des jeux de pouvoirs sous la royauté. Chaque oeuvre est accompagné d'une notice qui permet de mieux la cerner. Enfin, l'exposition montre l'influence que Gérôme a eu sur le cinéma, les péplums surtout. 

Au final, coup de chapeau au musée d'Orsay, qui prend le risque d'exposer un artiste méconnu et même déplaisant pour beaucoup, car académique et nous offre une exposition rafraichissante dans laquelle on retrouve le plaisir d'aller au musée. 

Publié dans Expositions

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I
<br /> Je me souviens de cet épisode, tu m'en avais parlé !<br /> continue, c'est très bien écrit ! :)<br /> <br /> <br />
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